6 types de sous-marins : L’extrême modernisation de la marine russe

La Russie et l’Amérique font les choses différemment. La marine américaine ne construit actuellement qu’un seul type de sous-marin, le polyvalent Virginia Class. À partir d’octobre, il sera rejoint dans les chantiers navals par le sous-marin lanceur de missiles balistiques de classe Columbia, ce qui en fera deux types. En revanche, la Russie construit simultanément six classes distinctes.

classes de sous-marins dans le cadre d’un important programme de modernisation de la flotte

H I Sutton

Malgré les défis budgétaires, et les retards qui en résultent, la Russie investit beaucoup dans les sous-marins. Ensemble, les six types représentent la plus grande modernisation depuis la guerre froide.

La Russie a une histoire de construction de multiples classes de sous-marins remontant à la guerre froide. Chaque sous-marin remplit un rôle distinct, mais aussi il y avait souvent des conceptions alternatives répondant au même besoin de base. Mais l’effondrement de l’Union soviétique et les difficultés économiques qui ont suivi ont mis un frein à la construction de sous-marins russes. De nombreux projets ont été annulés ou poursuivis au ralenti. Aujourd’hui, l’industrie des sous-marins a commencé à se redresser.

Sous-marin lanceur de missiles balistiques de classe Borei-II

Le premier sous-marin amélioré du projet 955A de classe Borei-II,  » Knyaz Vladimir « , a été remis à la marine russe le 1er juin. Six autres devraient être construits, formant l’épine dorsale de la dissuasion nucléaire maritime de la Russie pour les décennies à venir. Chaque sous-marin peut transporter 16 missiles balistiques intercontinentaux Bulava.

Sous-marin de mission spéciale de classe Belgorod

Après la célèbre classe Typhoon, ce sera de loin le plus grand sous-marin du monde. Pourtant, ce sous-marin gigantesque défie toute classification. Il est à la fois un sous-marin espion à « mission spéciale » et un porteur de l’arme stratégique Poséidon.

En tant que sous-marin espion, il servira de vaisseau-mère au célèbre sous-marin nain à propulsion nucléaire Losharik, qui plonge en profondeur. Celui-ci pourra être utilisé pour des opérations comme l’interférence avec des câbles sous-marins.

L’arme Poseidon est unique. Elle est décrite au mieux comme une torpille intercontinentale autonome à armement nucléaire. Elle fait deux fois la taille d’un missile balistique typique, a une portée pratiquement illimitée et peut être armée d’une tête nucléaire. La façon exacte dont la Russie prévoit de l’utiliser n’est pas claire, mais il semble s’agir d’une arme apocalyptique de deuxième frappe pour passer littéralement sous les défenses antimissiles.

Sous-marin stratégique de classe Khabarovsk

Le sous-marin le plus énigmatique de la liste, le Khabarovsk devrait être lancé ce mois-ci. Les informations publiques font cruellement défaut. Ce que l’on sait, c’est qu’il transportera six des énormes torpilles stratégiques Poseidon, comme le Belgorod. Cela pourrait être le sous-marin déterminant de 2020.

Sous-marins à missiles de croisière de classe Yasen-M

Un puissant sous-marin armé de missiles de croisière, la classe Yasen a une réputation de furtivité. Ils sont armés de trois types de missiles de croisière qui peuvent être chargés en combinaison. Le Kalibr est un missile d’attaque terrestre de très longue portée, généralement équivalent au Tomahawk de l’US Navy. L’Oniks, plus grand, est un missile supersonique optimisé pour les navires, mais qui peut également atteindre des cibles terrestres. Et les missiles antinavires Zircon, plus petits, peuvent se déplacer à des vitesses hypersoniques.

Sous-marin d’attaque de classe Lada

C’est la dernière génération de sous-marin non nucléaire construite pour la marine russe. Contrairement à l’Amérique, la Russie apprécie toujours d’avoir dans ses rangs un grand nombre de bateaux non-nucléaires plus petits et moins chers. À l’avenir, ces bateaux pourraient être dotés d’une puissance indépendante de l’air (PIA) comme celle de la Suède et d’autres nations.

Sous-marin d’attaque amélioré de classe Kilo

La classe Kilo remonte aux années 1980, mais des modèles améliorés sont toujours construits. Les dernières versions peuvent lancer des missiles de croisière d’attaque terrestre Kalibr. Contrairement à la classe Yasen, ils doivent être mis dans la salle des torpilles, de sorte que seuls quelques-uns peuvent être transportés.

Tant de classes de sous-marins différentes a des avantages et des inconvénients. Il est vu comme moins efficace, mais de la même manière chaque type peut être mieux adapté à son rôle prévu. Et le sous-marin espion massif, et les classes liées au Poseidon, remplissent des rôles qui sont uniques à la marine russe.

Suivez-moi sur Twitter. Consultez mon site web ou certains de mes autres travaux ici.