Les taux de réussite de la FIV atteignent un pic alors que seulement une tentative sur quatre aboutit à une grossesse

Par Clare Wilson

Les taux de réussite pour deux traitements de fertilité courants ont atteint un pic, avec seulement une tentative sur quatre aboutissant à une grossesse. Le taux de réussite de la FIV et d’une technique similaire appelée injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) se situe autour de ce niveau depuis une dizaine d’années.

Dans les nouveaux chiffres, qui proviennent des registres nationaux de 36 pays européens, 27 % des femmes sont tombées enceintes après un cycle de FIV. Pour l’ICSI, qui consiste à injecter un spermatozoïde dans un ovule, le taux de grossesse était de 24 %, et il a en fait légèrement baissé par rapport aux 30 % de 2008. Les résultats ont été présentés lors de la réunion de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie (ESHRE) à Vienne.

L’ICSI a été conçue pour aider les hommes ayant des problèmes avec leurs spermatozoïdes, en mettant un spermatozoïde directement dans un ovule, mais comme les cycles de traitement par ICSI sont désormais trois fois plus nombreux que ceux de la FIV, cela suggère qu’elle est utilisée pour d’autres causes d’infertilité, déclare Christian de Geyter, président du Consortium européen de surveillance de la FIV de l’ESHRE. Certains pensent que l’ICSI a plus de succès, mais les derniers chiffres, qui portaient sur 2016, ne le confirment pas, bien que seul un essai randomisé puisse en avoir la certitude.

Le plafonnement des taux de réussite pourrait s’expliquer par le fait que les progrès des traitements de la fertilité ont atteint une limite naturelle. « Nous nous rapprochons probablement d’un taux de grossesse normal qui se produirait naturellement pour un embryon », déclare Roy Farquharson, président de l’ESHRE. « La reproduction humaine n’est pas très efficace. »

Alternativement, cela pourrait être dû au fait que les traitements de fertilité sont demandés par un nombre croissant de femmes âgées, qui ont des taux de réussite plus faibles, explique Claire Roberts de l’Université d’Adélaïde.

Dans les chiffres de 2016, le don d’ovules, lorsqu’une femme tombe enceinte avec l’ovule d’une autre femme par FIV ou ICSI, avait un taux de réussite de 50 %, ce qui en fait le type de traitement de fertilité le plus efficace.

L’Espagne est le pays qui fournit le plus de traitements de fertilité en Europe, peut-être parce qu’il a des lois relativement souples sur les personnes qui peuvent avoir un traitement, et une forte culture du don d’ovules.

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