Que se passe-t-il si je décède sans testament en Californie – Cabinet d’avocats de Christine Padilla
Que signifie mourir « intestat » en Californie ?
Que se passe-t-il lorsqu’une personne décède sans testament en Californie ? Une personne qui décède sans avoir préalablement établi un testament valide est dite mourir « intestat ». Lorsqu’on meurt sans testament valide, la succession d’une personne est transmise à ses héritiers selon les lois californiennes sur la succession ab intestat, qui se trouvent dans le California Probate Code. Le tribunal supervise le transfert des biens et actifs restants de la personne par le biais d’un processus juridique connu sous le nom d’homologation.
Certains biens exemptés de la succession ab intestat californienne :
Il convient de noter que certains actifs peuvent être exemptés de passer selon les lois de la succession ab intestat. Il s’agit de biens qui passent automatiquement sans l’aide du tribunal, généralement en raison du titre dans lequel ils sont détenus. Ces actifs peuvent inclure divers comptes détenus conjointement, ou des comptes avec un bénéficiaire de paiement au décès désigné, des produits d’assurance-vie, certains comptes de retraite avec un bénéficiaire désigné, et certaines formes de biens immobiliers détenus conjointement.
Généralement, tous les autres actifs restants d’une personne qui décède sans testament doivent passer par le processus d’homologation supervisé par le tribunal, et les actifs sont ensuite distribués selon la loi locale sur les successions ab intestat.
La loi californienne sur les successions ab intestat :
Selon les lois californiennes sur les successions ab intestat, lorsqu’une personne décède sans testament, son patrimoine d’homologation est distribué par le tribunal comme suit :
Si elle était mariée au moment du décès : Si le défunt était marié au moment de son décès, il faut d’abord déterminer si les biens sont des biens communs. La Californie est un état de communauté de biens et, par conséquent, il existe une présomption légale que les biens qui sont acquis pendant la durée du mariage sont considérés comme des biens communautaires. D’autre part, les biens séparés font référence aux biens acquis avant le mariage, aux biens acquis par donation ou héritage, aux biens achetés avec des fonds de biens séparés, ou aux biens acquis après la séparation du couple.
- Si ne survit qu’un conjoint, sans issue (enfants, petits-enfants ou arrière-petits-enfants en ligne, etc.), de parents, de frères et sœurs, ou de descendants de frères et sœurs, alors le conjoint reçoit 100 % des biens de la communauté et 100 % des biens distincts
- Si un conjoint survit, avec des enfants, ou des descendants d’enfants décédés, alors le conjoint reçoit 100 % des biens de la communauté, et entre 1/2 et 1/3 des biens distincts, selon le nombre d’enfants. La moitié à 2/3 des biens restants est distribuée par stirpes aux enfants ou à l’issue des enfants décédés.
- Si le conjoint survit, sans issue mais avec un ou des parents, alors le conjoint reçoit 100% des biens de la communauté, et 1/2 des biens séparés. La moitié restante est distribuée au(x) parent(s).
- Si un conjoint survit, sans enfant, sans parents, mais avec un ou plusieurs frères et sœurs, alors le conjoint reçoit 100% des biens de la communauté, et la moitié des biens séparés. La 1/2 restante est distribuée au(x) frère(s) et sœur(s).
Si célibataire au moment du décès : Si le défunt n’était pas marié au moment de son décès, les biens sont distribués comme suit :
- Si le défunt survit par des descendants (enfants, petits-enfants ou arrière-petits-enfants en ligne, etc.), l’issue reçoit 100% des biens et prend des parts égales si dans la même génération
- Si un ou des parents survivent, sans issue, les parents reçoivent 100% des biens.
- Si des frères et sœurs, sans issue et sans parents, survivent, les frères et sœurs reçoivent 100% des biens et prennent à parts égales s’ils ont le même degré de parenté avec le défunt
- Si des grands-parents ou une issue de grands-parents survivent, sans descendance, parents ou frères et sœurs, les grands-parents, ou la descendance des grands-parents si les grands-parents n’ont pas survécu, reçoivent 100 % des biens, en prenant des parts égales s’ils ont le même degré de parenté avec le défunt.
- Si le conjoint prédécédé survit par ses descendants, sans qu’il y ait de descendants survivants, de parents ou de descendants de parents, de grands-parents ou de descendants de grands-parents, les descendants du conjoint prédécédé reçoivent 100% des biens, en prenant des parts égales s’ils ont le même degré de parenté avec le conjoint prédécédé.
- Si des proches parents survivent, sans qu’il n’y ait de descendant, de parent ou de descendant de parent, de grand-parent ou de descendant de grand-parent, ou de descendant du conjoint prédécédé, alors les proches parents reçoivent 100% des biens, en prenant des parts égales s’ils ont le même degré de parenté avec le défunt.
- Si les parents d’un conjoint prédécédé ou les descendants des parents d’un conjoint prédécédé survivent et qu’il n’y a pas de descendants, de parents ou de descendants de parents, de grands-parents ou de descendants de grands-parents ou de descendants du conjoint prédécédé, ou plus proche parent, alors les parents du conjoint prédécédé, ou issue des parents du conjoint prédécédé, reçoivent 100% des biens, en prenant des parts égales si de même degré de parenté avec le conjoint prédécédé.
Comme indiqué ci-dessus, des parties d’une succession peuvent être exemptées de la transmission selon les lois de la succession ab intestat, même si le défunt n’a pas exécuté de testament. Cependant, la majorité d’une succession sans testament ou fiducie est généralement soumise aux lois sur les successions ab intestat, et doit passer par le système d’homologation du tribunal. Il est également important de noter que, bien qu’un testament valide donne à la Cour des directives sur la façon de distribuer vos biens, un testament n’empêche pas automatiquement votre succession de passer par le processus d’homologation. Pour en savoir plus sur la différence entre le transfert de biens par le biais d’un testament ou d’un trust, consultez notre récent article ici.
Si vous avez besoin d’aide pour apprendre comment éviter l’homologation et empêcher l’État de contrôler la distribution de vos biens, veuillez contacter le Law Office of Christine Padilla pour une consultation gratuite sur la planification successorale. Nous sommes également disponibles pour aider ceux qui ont besoin d’être guidés dans le processus d’homologation, dans les circonstances où un être cher est décédé sans qu’un testament ou une fiducie valide soit en place.