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6. Le Maroc français (1912-1956)

Crise (30 mars 1912-18 août 1955) : La France établit un protectorat sur le Maroc à la suite de la signature du traité de Fès le 30 mars 1912. Les soldats marocains se mutinent contre les commandants français à Fès à partir du 17 avril 1912. Le général Robert Moinier déclare l’état de siège. La mutinerie marocaine est réprimée par les troupes françaises commandées par le général Robert Moinier le 19 avril 1912, entraînant la mort de quelque 800 Marocains, 13 civils français et 19 soldats français. Des tribus berbères assiègent la ville de Fès à partir du 25 mai 1912, et les troupes françaises commandées par le lieutenant-colonel Henri Gouraud vainquent les tribus berbères le 1er juin 1912, entraînant la mort de quelque 600 tribus berbères et de plusieurs soldats français. Le mouvement nationaliste marocain a été lancé en novembre 1925. À partir de 1930, les nationalistes marocains ont protesté contre un dahir émis par le sultan concernant l’applicabilité du droit coutumier (plutôt que du droit islamique) aux Berbères. Les nationalistes marocains se rebellent contre le gouvernement colonial français en septembre 1937, mais la rébellion est réprimée par les troupes du gouvernement français en octobre 1937.

Le 18 décembre 1943, le Parti de l’Istiqlal (PI) est créé pour promouvoir l’indépendance du Maroc vis-à-vis de la France. Le PI a présenté ses revendications pour l’indépendance du Maroc vis-à-vis de la France le 11 janvier 1944. Les troupes du gouvernement français ont tiré sur des manifestants à Casablanca le 7 avril 1947, causant la mort de dizaines de personnes. Le Conseil de la Ligue des États arabes (LEA) a exprimé son soutien à l’indépendance du Maroc le 22 février 1948. Des élections ont eu lieu le 1er novembre 1951, et les partis nationalistes les ont boycottées. Les troupes gouvernementales et les nationalistes marocains se sont affrontés à Casablanca les 1er et 2 novembre 1951, causant la mort de six personnes. Une centaine de personnes ont été tuées lors d’émeutes à Casablanca les 7 et 8 décembre 1952. Le sultan Sidi Mohammed ben Yusef, qui soutenait le mouvement nationaliste, a été déposé par des chefs de tribu pro-français le 15 août 1953. Les nationalistes marocains ont déclenché des émeutes dans toute la colonie le 16 août 1953, entraînant la mort de 26 personnes. Le Conseil de la LAS a exprimé son soutien à l’indépendance du Maroc le 7 septembre 1953. Vingt-cinq personnes ont été tuées dans des violences politiques à Fès et à Port Lyautey du 31 juillet au 15 août 1954. Six nationalistes marocains ont été exécutés par le gouvernement français à Casablanca le 4 janvier 1955. Quelque 60 personnes ont été tuées lors de violences politiques à Casablanca du 14 au 18 juillet 1955. Quelque 2 000 individus ont été tués pendant la crise.

Phase du conflit (19 août 1955-5 novembre 1955) : Les troupes gouvernementales françaises et les nationalistes marocains s’engagent dans des hostilités militaires du 19 août au 5 novembre 1955. Quelque 1 000 personnes ont été tuées au cours du conflit.

Phase post-conflit (6 novembre 1955-2 mars 1956) : La France accepte d’accorder au Maroc son indépendance le 5 novembre 1955, et le sultan Sidi Mohammed ben Yusef est rétabli dans ses fonctions. Le Maroc a formellement obtenu son indépendance de la France le 2 mars 1956.

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