Peuples d’Iran
Groupes ethniques
L’Iran est une société culturellement diversifiée, et les relations interethniques sont généralement amicales. Le groupe ethnique et culturel prédominant dans le pays est constitué des locuteurs natifs du persan. Mais ceux que l’on appelle généralement les Perses sont d’ascendance mixte, et le pays compte d’importants éléments turcs et arabes en plus des Kurdes, des Baloutches, des Bakhtyārī, des Lurs et d’autres minorités plus petites (Arméniens, Assyriens, Juifs, Brahuis et autres). Les Perses, les Kurdes et les locuteurs d’autres langues indo-européennes en Iran sont les descendants des tribus aryennes qui ont commencé à migrer de l’Asie centrale vers ce qui est aujourd’hui l’Iran au cours du 2e millénaire avant notre ère. Ceux d’ascendance turque sont les descendants de tribus apparues dans la région – également en provenance d’Asie centrale – à partir du XIe siècle de notre ère, et la minorité arabe s’est installée principalement dans le sud-ouest du pays (dans le Khūzestān, une région également connue sous le nom d’Arabistan) après les conquêtes islamiques du VIIe siècle. Comme les Perses, de nombreux petits groupes ethniques iraniens font remonter leur arrivée dans la région à l’Antiquité.
Les Kurdes ont été à la fois urbains et ruraux (avec une partie importante de ces derniers parfois nomades), et ils sont concentrés dans les montagnes occidentales de l’Iran. Ce groupe, qui ne constitue qu’une faible proportion de la population iranienne, a résisté aux efforts du gouvernement iranien, tant avant qu’après la révolution de 1979, pour les assimiler dans le courant dominant de la vie nationale et, avec leurs compatriotes kurdes des régions adjacentes de l’Irak et de la Turquie, a cherché à obtenir soit une autonomie régionale, soit la création pure et simple d’un État kurde indépendant dans la région.
Encyclopædia Britannica, Inc.
Habitant également les montagnes de l’ouest, on trouve des Lurs seminomades, que l’on pense être les descendants des habitants aborigènes du pays. Les tribus Bakhtyārī, qui vivent dans les montagnes du Zagros à l’ouest d’Eṣfahān, sont étroitement liées. Les Baloutches sont une plus petite minorité qui habite le Baloutchistan iranien, frontalier du Pakistan.
Le plus grand groupe turc est celui des Azerbaïdjanais, un peuple d’agriculteurs et d’éleveurs qui habite les provinces frontalières du nord-ouest de l’Iran. Deux autres groupes ethniques turcs sont les Qashqāʾī, dans la région de Shīrāz au nord du golfe Persique, et les Turkmènes, du Khorāsān au nord-est.
Les Arméniens, dont l’héritage ethnique est différent, sont concentrés à Tehrān, Eṣfahān, et dans la région de l’Azerbaïdjan. Une communauté de Géorgiens est centrée sur et autour de la ville de Fereydūnshahr, dans la province d’Eṣfahān. Quelques groupes isolés parlant des dialectes dravidiens se trouvent dans la région de Sīstān, au sud-est.
Les sémites – Juifs, Assyriens et Arabes – ne constituent qu’un faible pourcentage de la population. Les Juifs font remonter leur héritage en Iran à l’exil babylonien du VIe siècle avant notre ère et, comme les Arméniens, ont conservé leur identité ethnique, linguistique et religieuse. Les deux groupes se sont traditionnellement regroupés dans les plus grandes villes. Les Assyriens sont concentrés dans le nord-ouest, et les Arabes vivent à Khūzestān ainsi que dans les îles du golfe Persique.
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