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Population : Situation démographique, langues et religions

Situation démographique

La Suisse couvre une superficie totale de 41 285 km2. La surface productive, c’est-à-dire les zones habitées et agricoles (sans les plans d’eau, les montagnes et les zones de végétation non productives) couvre 30 753 km2 ; un peu plus d’un quart de la surface totale (25,5 %) est non productive. La zone agricole utilisée et la zone forestière couvrent respectivement 35,9% et 31,3% du territoire. La zone habitée couvre 7,5%, les infrastructures de transport représentant environ un tiers.

Les trois principales régions géographiques de la Suisse sont le Jura, le Plateau central et les Préalpes et Alpes. Le nord des Alpes connaît un climat d’Europe centrale largement modéré, tandis que la zone située au sud des Alpes connaît un climat méditerranéen.

8,5 millions de personnes vivent en Suisse. Le Plateau central est l’agglomération économique de la Suisse.
84,8% de la population vit aujourd’hui dans des zones urbaines : environ la moitié de la population urbaine vit dans les cinq plus grandes agglomérations (Zurich, Genève, Bâle, Lausanne et Berne).

Source:
Office fédéral de la statistique (OFS) : Territoire et environnement
Office fédéral de la statistique (OFS) : Population

Développement démographique

Depuis le début du 20e siècle, la population de la Suisse a plus que doublé, passant de 3,3 millions (1900) à plus de 8,5 millions d’habitants.

La population a augmenté de 0,7% en 2018 par rapport à 2017, passant la barre des 8,5 millions d’habitants. L’augmentation de la population est due aux flux migratoires internationaux et à l’excédent de naissances, c’est-à-dire un nombre de naissances supérieur à celui des décès. Alors que l’émigration a augmenté (+4,2%), l’immigration a diminué de 0,5% par rapport à 2017. Le solde migratoire, qui correspond à la différence entre l’immigration et l’émigration, a diminué de 13,2%. L’excédent de naissances a augmenté par rapport à l’année précédente de 1,7%.

Structure par âge

La population résidente continue de vieillir. La proportion de personnes âgées de 65 ans et plus est passée de 15,4 % en 2000 à 16,0 % en 2005, tandis que le pourcentage d’enfants et de jeunes de moins de 20 ans a diminué de 23,1 % à 21,9 % au cours de la même période.
En 2018, la proportion de jeunes de moins de 20 ans était de 20 %, la proportion de personnes âgées de 20 à 64 ans était de 61.5%, et la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus était de 18,5%.
En 2018, l’espérance de vie moyenne à la naissance était de 81,7 ans pour les hommes et de 85,4 ans pour les femmes.

Source:
Office fédéral de la statistique (OFS) : Population : Situation actuelle et évolution
Office fédéral de la statistique (OFS) : Âge, état civil, nationalité
OFS : Espérance de vie

Emploi, chômage

Le taux d’emploi (part des personnes exerçant une activité lucrative dans la population) de la tranche d’âge 15-64 ans est de 84,2%. Ce taux d’emploi élevé s’explique par la proportion importante de travailleurs à temps partiel. Compte tenu de la forte proportion de travailleurs à temps partiel, le taux d’emploi en termes d’équivalents temps plein (ETP) est nettement inférieur au taux d’emploi non ajusté ; le taux d’emploi des personnes âgées de 15 à 64 ans en ETP est de 72,8%. Le taux d’emploi des femmes (79,9%) est inférieur de 8,6 points de pourcentage à celui des hommes (88,5%).

Chômage

Entre le troisième trimestre 2018 et le troisième trimestre 2019, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) est passé de 4,4% à 4,6%. 225 000 personnes étaient au chômage, soit environ 8 000 de plus qu’un an auparavant. Selon le BIT, le taux de chômage des jeunes (personnes âgées de 15 à 24 ans) est passé de 9,2% à 10,9% sur la même période. Le taux de chômage des personnes âgées de 25 à 49 ans est passé de 2,9 % à 4,1 %, tandis que celui des personnes âgées de 50 à 64 ans a diminué de 3,8 % à 3,2 %. Le chômage a légèrement augmenté, passant de 4,2% à 4,3% pour les hommes, et de 4,7% à 4,9% pour les femmes. Sur la même période, le taux de chômage des Suisses est resté stable (3,4%), tandis que celui des étrangers a augmenté (de 7,3% à 7,8%).

Source:
Office fédéral de la statistique (OFS) : Emploi et durée du travail
Office fédéral de la statistique (OFS) : Chômage, sous-emploi et postes vacants

Migration

En 2018, la population de la Suisse s’élevait à 8’544’500 habitants. Avec 2 148 300 ressortissants étrangers résidant en permanence en Suisse, les étrangers représentent 25,1% de la population.

Les pays d’origine les plus fréquents en 2018 étaient l’Italie (14,9% ou 319 300 personnes), l’Allemagne (14,3% ou 306 200), le Portugal (12,3% ou 263 300) et la France (6,3% ou 134 800). Les ressortissants italiens, allemands, portugais et français représentaient à eux seuls environ trois quarts (72%) des étrangers originaires d’un État membre de l’UE/AELE et près de la moitié (48%) de tous les étrangers résidant de manière permanente en Suisse.

En 2018, 37,5% de la population résidante permanente âgée de 15 ans et plus était issue de la migration. Un peu plus d’un tiers de ce groupe de population avait la nationalité suisse (974 000 personnes). Quatre cinquièmes des personnes issues de la migration appartiennent à la première génération, tandis qu’un cinquième est né en Suisse et fait donc partie de la deuxième génération.

En mille En… %
Total 7165 100
Population sans passé migratoire 4374 61,0
Population issue de la migration 2686 37,5
1ère génération 2165 30,2
2e génération 521 7,3
Personnes issues d’une migration indéterminée 105 1,5

Source :
Office fédéral de la statistique (OFS) : Situation actuelle et évolution de la population suisse
Office fédéral de la statistique (OFS) : Population étrangère
OFS : Population selon le statut migratoire

Langues

Selon la Constitution fédérale (art. 4), il y a quatre langues nationales en Suisse : L’allemand, le français, l’italien et le romanche. En 2017, la majorité de la population (62,6%) parlait allemand, 22,9% français, 8,2% italien et 0,5% romanche. La proportion de personnes qui indiquent une langue non nationale comme langue(s) principale(s) est légèrement supérieure à 20%. Le total est supérieur à 100% car les personnes pouvaient indiquer plusieurs langues principales.

La loi fédérale sur les langues nationales et la compréhension entre les communautés linguistiques (loi sur les langues) encourage le multilinguisme individuel et institutionnel de la Suisse et renforce la cohésion nationale. La loi sur les langues règle l’utilisation des langues officielles de la Confédération suisse, la promotion de la compréhension et des échanges entre les communautés linguistiques, le soutien aux cantons plurilingues dans l’accomplissement de leurs tâches particulières et le soutien aux cantons des Grisons et du Tessin dans la préservation et la promotion des langues et de la culture romanches et italiennes.

L’allemand, le français et l’italien sont les langues officielles de la Confédération, c’est-à-dire que les décrets officiels doivent être rédigés dans ces trois langues. Le romanche est une langue officielle de la Confédération lorsqu’on communique avec des personnes qui parlent romanche. Les cantons décident eux-mêmes de leurs langues officielles.
Dans quatre cantons (Genève, Jura, Neuchâtel, Vaud), la langue officielle est le français. Dans trois cantons (Berne, Fribourg, Valais), il y a deux langues officielles (allemand et français) et dans un canton (Grisons), il y a trois langues officielles (allemand, romanche, italien). Dans un canton (Tessin), la langue officielle est l’italien, dans les 17 autres cantons, c’est l’allemand.

La langue d’enseignement dans les écoles est fixée par les cantons. En règle générale, il s’agit de la langue officielle du lieu où se trouve l’école (allemand, français, italien ou romanche). Dans les cantons plurilingues, l’une des langues nationales est utilisée comme langue d’enseignement selon la région ou la commune.
Dans les cantons germanophones, la langue parlée est le dialecte ou la langue vernaculaire, tandis que la langue écrite est l’allemand standard (diglossie). Dans les situations de la vie quotidienne et dans les programmes de la télévision et de la radio locales, on parle dialecte ou vernaculaire. La correspondance est écrite dans la langue standard. Les cantons régissent l’utilisation du dialecte et de l’allemand standard dans l’enseignement scolaire, tandis que dans la plupart des cantons, l’enseignement dès la première classe primaire se fait principalement en allemand standard.

Le multilinguisme de la Suisse rend l’apprentissage d’une deuxième langue nationale particulièrement important. La Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) a adopté une stratégie nationale pour le développement de l’enseignement des langues afin de coordonner l’enseignement des langues dans la scolarité obligatoire.

En 1997, la Suisse a ratifié la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe. Les objectifs clés de la Charte sont la protection et la promotion de la diversité linguistique. L’Office fédéral de la culture est responsable de la mise en œuvre de la Charte.

Source:
Office fédéral de la statistique (OFS) : Langues et religions

Religion

La Constitution fédérale garantit la liberté de religion et de conscience (art. 15) : toute personne a le droit de choisir librement sa religion ou ses convictions philosophiques, de les professer seule ou en commun avec d’autres. Toute personne a le droit d’adhérer ou d’appartenir à une communauté religieuse et de suivre les enseignements religieux. Nul ne peut être contraint d’adhérer ou d’appartenir à une communauté religieuse, de participer à un acte religieux ou de suivre des enseignements religieux.

Les cantons sont chargés de réglementer les relations entre l’Église et l’État. La plupart des constitutions cantonales reconnaissent les deux principales confessions chrétiennes, l’Église catholique romaine et l’Église protestante réformée, et de nombreux cantons reconnaissent également l’Église vieille-catholique, soit en tant qu’églises nationales, soit au moins en tant que communautés religieuses publiques dotées d’une personnalité juridique propre. Divers cantons prévoient également la reconnaissance d’autres confessions. Dans une minorité de cantons, il n’y a pas d’églises nationales ; l’Église et l’État sont complètement séparés.

Dans les années 2000 à 2017, 36,5% de la population appartenaient à l’Église catholique romaine et 24,4% à l’Église protestante réformée. 6% de la population appartiennent à d’autres communautés chrétiennes. 5,2 % sont des musulmans. Les hindous, les bouddhistes, les juifs et les membres d’autres religions représentent chacun moins de 1% de la population. 25,0% de la population sont non confessionnels.

En raison de la liberté de religion et de conscience garantie par la Constitution fédérale, la fréquentation de l’enseignement religieux à l’école n’est pas obligatoire. Le statut juridique et le contenu de l’enseignement religieux varient d’un canton à l’autre.

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