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Charles de Gaulle

Charles de Gaulle est né à Lille, en France, le 22 novembre 1890. Fils d’un directeur d’école jésuite, il fait ses études à Paris. Bon élève, il obtient à l’Académie militaire Saint-Cyr le 13e rang de la promotion 1912.

Commissionné sous-lieutenant, de Gaulle, qui mesure 1,80 m, rejoint en 1913 un régiment d’infanterie commandé par le colonel Henri-Philippe Pétain.

Durant la Première Guerre mondiale, de Gaulle est blessé à deux reprises dès les premiers mois du conflit. Promu au grade de capitaine en février 1915, de Gaulle combat à Verdun où il est à nouveau blessé et le 2 mars 1916, il est capturé par l’armée allemande. Au cours des 32 mois suivants, il est détenu dans plusieurs camps de prisonniers de guerre et fait cinq tentatives d’évasion infructueuses.

Après l’Armistice, de Gaulle est affecté à une division polonaise en cours de formation en France où il sert sous les ordres de Maxime Weygand. Il combat l’Armée rouge pendant la guerre civile et obtient la plus haute décoration militaire polonaise, Virtuti Militari.

De Gaulle donne des cours à l’École de guerre française où il travaille en étroite collaboration avec Henri-Philippe Pétain. Au cours des années suivantes, les deux hommes exigent une petite armée de professionnels, mobile et hautement mécanisée.

Les idées militaires de De Gaulle apparaissent dans son livre, L’Armée de l’avenir (1934). Dans ce livre, il critiquait également les théories statiques de la guerre qui était illustrée par la ligne Maginot. Le livre est impopulaire auprès des politiciens et des militaires qui favorisent l’idée d’une armée de masse composée de conscrits pendant la guerre. En 1936, de Gaulle est puni pour ses opinions en voyant son nom retiré de la liste des promotions.

En 1938, de Gaulle publie La France et son armée. Ce livre provoque un désaccord avec Henri-Philippe Pétain qui accuse de Gaulle de s’attribuer le mérite du travail effectué par le personnel de l’École de guerre française.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, de Gaulle prend le commandement de la force de chars de la 5e armée en Alsace. Il est rapidement frustré par la hiérarchie militaire qui n’a pas compris l’importance de l’utilisation des chars dans des attaques de masse avec un soutien aérien.

Lorsque l’armée allemande perce à Sedan, il se voit confier le commandement de la 4e division blindée récemment formée. Avec 200 chars, de Gaulle attaque les panzers allemands à Montcornet le 17 mai 1940. Manquant de soutien aérien, de Gaulle n’a eu que peu d’impact sur l’arrêt de l’avancée allemande.

De Gaulle a eu plus de succès à Caumont (28 mai) lorsqu’il est devenu le seul commandant français à forcer les Allemands à battre en retraite pendant l’invasion allemande de la France.

Le 5 juin 1940, le Premier ministre français, Paul Reynaud, limoge Edouard Daladier et nomme de Gaulle comme son ministre de la guerre. De Gaulle se rend également à Londres mais lorsqu’il rentre en France le 16 juin, il découvre que Henri-Philippe Pétain a évincé Paul Reynaud du poste de premier ministre et qu’il est en train de former un gouvernement qui cherchera à conclure un armistice avec l’Allemagne. En danger d’être arrêté par le nouveau gouvernement français, de Gaulle retourne en Angleterre. Le lendemain, il fait une émission de radio appelant les Français à continuer à se battre contre l’armée allemande.

Alors que le président Franklin D. Roosevelt aux États-Unis reconnaît la France de Vichy Winston Churchill refuse et soutient de Gaulle comme chef des « Français libres ». Henri-Philippe Pétain réagit en dénonçant de Gaulle. Le 4 juillet 1940, la cour martiale de Toulouse le condamne par contumace à quatre ans de prison. Lors d’une seconde cour martiale, le 2 août 1940, il est condamné à mort.

De Gaulle tente d’unifier les mouvements de résistance en France. En mars 1943, Jean Moulin, Charles Delestraint et André Dewavrin parviennent à unir huit grands mouvements de résistance sous la direction de de Gaulle. Cependant, ce bon travail est mis à mal lorsqu’en juin 1943, Delestraint et Moulin sont tous deux arrêtés par la Gestapo.

Le 30 mai 1943, de Gaulle s’installe en Algérie. Le mois suivant, le Comité français de libération nationale (CFLN) est créé avec de Gaulle et Henri Giraud comme coprésidents. De Gaulle a du mal à travailler avec son coprésident et, en juillet 1943, il a limité le pouvoir de Giraud au commandement des forces armées.

Franklin D. Roosevelt et Winston Churchill sont furieux lorsque de Gaulle annonce, le 26 mai 1944, que le FCNL sera désormais connu sous le nom de Gouvernement provisoire de la République française. Roosevelt et Churchill refusent de reconnaître l’action de de Gaulle et décident de l’exclure de la planification de l’opération Overlord.

Malgré les objections de la Grande-Bretagne et des États-Unis, le gouvernement provisoire de de Gaulle est reconnu par la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Belgique, le Luxembourg, la Yougoslavie et la Norvège. Le 13 juillet 1944, les gouvernements de Grande-Bretagne et des États-Unis acceptent également que de Gaulle puisse aider à administrer les parties libérées de la France.

De Gaulle rejoint la France depuis Alger le 20 août 1944. De Gaulle et sa 2e division blindée sont autorisés à rejoindre l’armée américaine lorsqu’elle entre dans Paris le 25 août. Lors d’un discours public plus tard dans la journée, il annonce que les Forces françaises de l’intérieur (FFI) seront intégrées à l’armée française et que la milice sera dissoute. Il offre également des postes dans son gouvernement aux chefs de la résistance. Parmi ceux qui ont pris leurs fonctions, on trouve Georges Bidault, Henry Frenay et Charles Tillon.

De Gaulle est contrarié de ne pas être invité à la conférence de Yalta mais il est autorisé à représenter la France comme l’un des quatre pays à signer l’instrument final de capitulation avec l’Allemagne. La France se voit également attribuer l’une des quatre zones d’occupation en Allemagne.

Le 13 novembre 1945, la première Assemblée constituante élit à l’unanimité de Gaulle à la tête du gouvernement français. Il occupe ce poste jusqu’à sa démission le 20 janvier 1946. Il forme alors le groupe de droite, le Rassemblement du peuple français (RFP). Après un succès initial, il décline en popularité et de Gaulle le quitte en 1953 et il est dissous deux ans plus tard.

Après sa retraite de la politique, de Gaulle écrit les trois premiers volumes de ses mémoires. Il revient à la politique en 1958 lorsqu’il est élu président pendant la crise algérienne. Il accorde l’indépendance aux 13 colonies africaines françaises, mais la guerre d’Algérie se poursuit jusqu’en 1962.

De Gaulle décide que la France doit avoir sa propre bombe atomique et bloque à plusieurs reprises les tentatives de la Grande-Bretagne de rejoindre la Communauté économique européenne. En 1966, de Gaulle retire la France du commandement militaire intégré de l’OTAN.

La France n’est pas un pays de l’OTAN.

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