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Terme d’affection

Chaque terme d’affection a ses propres connotations, qui dépendent fortement de la situation dans laquelle elles sont utilisées, comme le ton de la voix, le langage corporel et le contexte social. Dire « Hé bébé, t’as l’air en forme » varie grandement de l’utilisation « Bébé, ne te baigne pas dans la partie profonde de la piscine ! ». Certains termes peuvent être perçus comme offensants ou condescendants, selon le contexte et l’interlocuteur.

Les féministes se sont plaintes que si  » les termes d’affection sont des mots utilisés par des amis proches, des familles et des amants… ils sont également utilisés sur les femmes par de parfaits inconnus… deux poids, deux mesures  » – car  » entre inconnus, les termes d’affection impliquent un jugement d’incompétence de la part de la cible « . D’autres ont cependant souligné que, dans un cadre informel comme un pub, « l’utilisation de termes d’affection était ici une stratégie de politesse positive. Un terme comme « mate », ou « sweetie », détourne l’attention de la demande de son imposition… vers la camaraderie existant entre les interlocuteurs’.

Les termes d’affection font souvent ‘usage de rimes internes… des formes encore actuelles comme lovey-dovey, apparu en 1819, et honey bunny’, ou d’autres duplications. Certaines de ces combinaisons semblent toutefois insensées, bizarres ou trop longues, comme baby pie ou love dear, et sont rarement utilisées.

Les termes d’affection peuvent perdre leur sens originel au fil du temps : ainsi par exemple  » au début du vingtième siècle, le mot crumpet était utilisé comme terme d’affection par les deux sexes « , avant de s’atténuer par la suite pour devenir un  » terme d’objectivation  » pour les femmes.

Lorsque les noms propres échappent à l’un d’eux, les termes d’affection peuvent toujours le remplacer. C’est ce que décrit le psychanalyste Jacques Lacan :  » l’opacité des éjaculations de l’amour, lorsque, faute de signifiant pour nommer l’objet de son épithalame, il emploie les plus grossières ruses de l’imaginaire. « Je vais te dévorer….Sweetie ! » « Tu vas adorer… Rat ! »‘.

Le psychiatre Eric Berne a identifié le jeu conjugal de « Sweetheart », où « White fait une remarque subtilement désobligeante sur Mme White, déguisée en anecdote, et se termine par : « N’est-ce pas, mon coeur ? » Mme White a tendance à être d’accord… car il semblerait revêche de ne pas être d’accord avec un homme qui vous appelle « chérie » en public « . Berne fait remarquer que « plus la situation est tendue, et plus le jeu est proche de l’exposition, plus le mot « chéri » est énoncé avec amertume » ; tandis que l’antithèse de l’épouse est soit « de répondre : « Oui, chérie ! »‘ ou de « répondre par une anecdote similaire de type « Sweetheart » à propos du mari, en disant en fait : « Tu as aussi une sale gueule, ma chérie » ».

Le français a toutes sortes de termes d’affection intéressants, y compris un assortiment assez bizarre d’animaux de basse-cour… mon canard’ – quelque chose qui peut être comparé au « baby talk… duckie » britannique.

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