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Glaciation et formation du lac Michigan – Pt. 2

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le
3 novembre 2015

Soumis par : Patty Kostro

Bien qu'il ne s'agisse pas de glaciers, se promener sur les rives du lac Michigan en janvier peut parfois ressembler à l'ère glaciaire !

Bien qu’il ne s’agisse pas de glaciers, marcher sur les rives du lac Michigan en janvier peut parfois ressembler à l’âge de glace !

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Imaginez que vous vous trouvez à côté de la tour Willis (Sears Tower) sur S. Wacker Drive à Chicago. Levez les yeux. Levez les yeux aussi loin que vous le pouvez jusqu’à la toute pointe des antennes (1729 pieds). Cette distance ne représente qu’un tiers de l’épaisseur de la glace glaciaire qui recouvrait notre région. Notre région était recouverte d’une glace glaciaire de plus d’un kilomètre d’épaisseur ! Imaginez la quantité de poids qui s’est posée sur notre région depuis plus de 5 280 pieds de glace glaciaire.

Les glaciers se forment lorsque la neige n’a pas la possibilité de fondre. Le cycle continuel de la nouvelle neige tombant sur la vieille neige provoque un épaississement et finalement cela est comprimé en glace glaciaire. Bien que la glace de glacier semble immobile, elle est en mouvement ! Les glaciers passent par des phases d’avancée et de recul. Si l’apport de neige est plus rapide que l’évaporation et la fonte (accumulation), le glacier avance. Si l’évaporation et la fonte sont plus rapides que l’accumulation (ablation), le glacier recule. C’est toute cette avancée et ce recul qui sculptent et moulent le paysage ou la topographie d’une région.

Bien que les glaciers semblent propres et blancs sur les photos aériennes, c’est loin d’être leur apparence réelle sous ou devant eux. Les glaciers sont remplis de roches, de sédiments, de boue et d’eau. La gravité est la principale raison du mouvement des glaciers. Avec les forces gravitationnelles en jeu et le poids sur la terre, les eaux de fonte au fond forcent le glacier à se déplacer. Au fur et à mesure que le glacier se déplace, il pique, arrache et érode la roche-mère qui se trouve en dessous de lui.

Il existe deux types de glaciers : Les alpins et les continentaux. Les glaciers alpins commencent au sommet d’une montagne et s’écoulent vers le bas de la même manière qu’une rivière. Les glaciers continentaux sont beaucoup plus grands que les glaciers alpins et sont des couches massives de glace qui s’écoulent vers l’extérieur dans toutes les directions. Le lac Michigan et les Grands Lacs ont été formés grâce à un glacier continental massif appelé l’inlandsis laurentidien. Cet inlandsis couvrait plus de 5 millions de kilomètres carrés de terres et, dans certaines zones, son épaisseur pouvait atteindre 3 miles. Elle reposait sur presque tout le Canada et atteignait ses points les plus au sud dans le Midwest des États-Unis.

Carte du SIL

L’inlandsis laurentidien est délimité en bleu tel qu’il apparaissait il y a 15 000 ans. ( Carte gracieuseté de www.ncdc.noaa.gov)

Les Grands Lacs ont été formés grâce à une série de lobes qui s’étendaient à partir du glacier. Les lobes sont des projections en forme de langue ou de doigt qui apparaissent lorsque le glacier se retire. Plusieurs lobes ont recouvert la région des Grands Lacs. Les principaux lobes portent le nom du grand lac qu’ils ont créé. Ainsi, le lobe responsable de la création du lac Michigan est respectivement nommé lobe de glace du (lac) Michigan. Avant le retrait final de ce lobe, il y a environ 14 000 ans, notre région avait connu plusieurs milliers d’années d’avancée et de recul du glacier.

Lobes

L’image montre les lobes du dernier maximum glaciaire de l’inlandsis laurentidien, il y a environ 14, 500 ans. (Image reproduite avec l’aimable autorisation de Lawson et al., 2011)

L’avancée et le recul créent des reliefs de dépôt appelés moraines. Les moraines sont constituées des débris rocheux (till) qui ont été raclés par le glacier lors de son avancée, mais ensuite tous les débris sont laissés derrière lors de son retrait. La meilleure façon d’imaginer ce phénomène est de penser à un bulldozer qui arrive et découpe la terre, puis la jette. Ainsi, dans notre région, nous pouvons avoir des morceaux de roche (till) qui proviennent d’aussi loin que le Canada. La seule façon dont ce type de roche pourrait géologiquement être ici, c’est en étant transporté par la glace glaciaire.

Nous pouvons trouver des preuves du mouvement du glacier par les moraines qui ont été laissées par le glacier. Mais, ce sont les moraines qui ont permis la création du lac Michigan alors que la glace se retirait. Les moraines agissent en fait comme un barrage et ont pu retenir l’eau qui fondait. En raison du barrage et du retrait de la glace, ainsi que des zones situées dans les limites nord du lac Michigan qui s’ouvraient et se fermaient (comme des bouchons sur un drain), le lac Michigan est passé par plusieurs tailles, formes et hauteurs d’eau différentes avant d’atteindre l’aspect qu’il a aujourd’hui.

Alors, où sont les dunes dans tout cela ? Le début de nos dunes a commencé avec les glaciers. Sans la création du lac Michigan, nous n’aurions pas de dunes. Ce sera le sujet du blog du mois prochain. L’apparence du lac Michigan depuis la glaciation jusqu’à aujourd’hui et comment les changements d’élévation de l’eau ont contribué à façonner notre littoral tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Lieux à voir :
Le lac Flint et le lac Loomis au nord de Valparaiso sont des lacs situés dans la moraine de Valparaiso et sont tous deux des exemples de lacs de kettle. Les lacs de kettle se forment lorsque de très gros morceaux de glace d’un glacier se détachent et sont partiellement enterrés. La glace finit par fondre et forme un lac dans une profonde dépression qui ressemble à un kettle.

Carte des lacs Flint et Loomis

Carte des lacs Flint et Loomis

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