Mangez-vous trop de poisson ?

Manger du poisson, dans le cadre d’une alimentation équilibrée, offre plusieurs avantages nutritionnels. Mais, comment les niveaux de mercure dans le poisson impactent-ils votre santé ?

Le poisson fait du bien à l’organisme. C’est une source de protéines peu calorique qui contient plusieurs nutriments, notamment des acides gras oméga-3 bénéfiques pour le cœur et le cerveau. Mais, l’excès d’une bonne chose peut-il être nocif ?

D’abord les faits : Les Américains ont mangé en moyenne 16,0 livres de poissons et de crustacés en 2017, selon le dernier rapport de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Sur cette quantité, 90 % relèvent des « meilleurs choix » en matière de fruits de mer, tels que définis par la Food and Drug Administration (FDA) et l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA), ce qui signifie qu’ils présentent de faibles niveaux de mercure. Les poissons et crustacés de cette catégorie, comme le saumon, le poisson-chat, le tilapia, le homard et les pétoncles, peuvent être consommés sans danger deux à trois fois par semaine, soit 8 à 12 onces par semaine, selon la FDA.

Le flétan, le mérou, le mahi-mahi, le thon germon et le thon en conserve entrent dans la catégorie des « bons choix » de la FDA et ne doivent pas être consommés plus d’une fois par semaine. Il vaut mieux éviter l’espadon, l’hoplostète orange et le thon obèse, car ils contiennent les niveaux les plus élevés de mercure.

« C’est une réelle préoccupation, si vous ne faites pas attention à limiter la quantité et la fréquence de consommation de poissons connus pour avoir des niveaux élevés de mercure, », déclare Jennifer Boozer, DO, médecin de médecine familiale à la Keck Medicine of USC et professeur adjoint clinique de médecine familiale (clinicien éducateur) à la Keck School of Medicine of USC.

Tous les poissons contiennent un certain niveau de mercure, même ceux de la catégorie des « meilleurs choix ». Des niveaux élevés de mercure ne causent généralement pas de problèmes de santé pour la plupart des gens, sauf pour les jeunes enfants et les femmes enceintes, qui prévoient de l’être ou qui allaitent. Des niveaux élevés de mercure peuvent nuire au développement du fœtus ou endommager le système nerveux des jeunes enfants. Le mercure peut également rester dans votre corps jusqu’à un an, donc si vous prévoyez de tomber enceinte, ou même si vous êtes en âge de procréer et que vous pourriez tomber enceinte, vous devriez respecter les quantités recommandées de consommation de poisson.

Si vous ne faites pas partie d’une catégorie à risque et que vous voulez manger plus de trois portions de poisson par semaine, tenez-vous-en aux poissons qui font partie de la catégorie « meilleurs choix », et optez pour le poisson américain d’élevage, dans la mesure du possible. Les poissons et crustacés d’élevage américains doivent respecter des normes étatiques et fédérales ; celles-ci sont parmi les plus strictes au monde, selon la NOAA.

Et, rassurez-vous, un régime qui intègre des poissons à faible teneur en mercure est bénéfique pour votre santé globale, selon la FDA et l’EPA.

par Anne Fritz

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