Séisme au Népal en 2015

Séisme du Népal de 2015, également appelé séisme de Gorkha, violent tremblement de terre qui a frappé près de la ville de Katmandou, dans le centre du Népal, le 25 avril 2015. Environ 9 000 personnes ont été tuées, plusieurs milliers d’autres ont été blessées, et plus de 600 000 structures à Katmandou et dans d’autres villes voisines ont été soit endommagées, soit détruites. Le séisme a été ressenti dans tout le centre et l’est du Népal, dans une grande partie de la plaine du Gange, dans le nord de l’Inde, et dans le nord-ouest du Bangladesh, ainsi que dans les parties sud du plateau du Tibet et dans l’ouest du Bhoutan.

La secousse initiale, qui a enregistré une magnitude momentanée de 7,8, a frappé peu avant midi heure locale (environ 06h11 am Greenwich Mean Time). Son épicentre se trouvait à environ 34 km à l’est-sud-est de Lamjung et à 77 km au nord-ouest de Katmandou, et son foyer était à 15 km sous terre. Deux grandes répliques, de magnitudes 6,6 et 6,7, ont secoué la région dans la journée qui a suivi le séisme principal, et plusieurs dizaines de répliques plus petites se sont produites dans la région au cours des jours suivants. Le 12 mai, une réplique de magnitude 7,3 a frappé à quelque 76 km (47 miles) à l’est-nord-est de Katmandou, faisant plus de 100 morts et près de 1 900 blessés.

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Le séisme et ses répliques ont été le résultat d’une faille de chevauchement (c’est-à-dire, fracturation par compression) dans la zone de suture Indus-Yarlung, une mince région est-ouest s’étendant à peu près sur la longueur des chaînes himalayennes. Le tremblement de terre a relâché la pression de compression entre la plaque tectonique eurasienne et la section indienne de la plaque indo-australienne, qui subduit (sous-pousse) la plaque eurasienne. La subduction dans l’Himalaya se produit à un rythme moyen de 4 à 5 cm par an. Une telle activité tectonique ajoute plus de 0,4 pouce (1 cm) à la hauteur des montagnes de l’Himalaya chaque année.

La région de l’Himalaya est l’une des plus actives du monde sur le plan sismique, mais les grands tremblements de terre y sont peu fréquents. Avant la secousse de 2015, le dernier grand tremblement de terre (c’est-à-dire de magnitude 6,0 ou plus) a eu lieu en 1988. Cet événement de magnitude 6,9 a causé la mort de 1 500 personnes. En revanche, un tremblement de terre de magnitude 8,0 en 1934 a tué environ 10 600 personnes.

Les premiers rapports sur les victimes après le tremblement de terre du matin faisaient état de centaines de morts, mais, au fil de la journée, les rapports faisaient état d’un nombre total de morts dépassant les 1 000 et approchant les 1 900 en fin de journée. Deux semaines après le séisme principal, les équipes de secours avaient atteint tous les villages isolés de la zone sismique, et une image plus précise du coût humain du tremblement de terre est apparue. On a confirmé la mort d’environ 9 000 personnes (y compris des décès dans les régions voisines de l’Inde, de la Chine et du Bangladesh), près de 16 800 blessés et quelque 2,8 millions de personnes déplacées par le tremblement de terre. Un rapport des Nations unies (ONU) a mentionné que plus de huit millions de personnes (plus d’un quart de la population du Népal) ont été affectées par l’événement et ses conséquences.

Le tremblement de terre a produit des glissements de terrain qui ont dévasté des villages ruraux et certains des quartiers les plus densément peuplés de la ville de Katmandou. Les premières estimations des dommages variaient entre 5 et 10 milliards de dollars. À l’intérieur de Katmandou, des briques et d’autres débris provenant de bâtiments effondrés ou partiellement effondrés, dont des parties du célèbre temple Taleju et la totalité de la tour Dharahara de neuf étages, ont envahi les rues. Le tremblement de terre a également déclenché une avalanche sur le mont Everest qui a tué au moins 19 alpinistes et en a bloqué des centaines d’autres au camp de base de l’Everest et dans les camps situés plus haut dans la montagne. Ceux qui se trouvaient dans les camps d’altitude ont rapidement été hélitreuillés vers le camp de base, et tous les alpinistes ont quitté la montagne à pied ou par avion vers d’autres lieux.

Immédiatement après le séisme, le gouvernement népalais a déclaré l’état d’urgence, et bientôt, la quasi-totalité de l’armée népalaise a participé aux travaux de sauvetage et de récupération. Le Népal a également fait appel à l’aide de la communauté internationale. Les Nations unies ont rapidement créé le fonds « Nepal Earthquake 2015 Flash Appeal », dont l’objectif était de réunir une somme estimée à 415 millions de dollars pour l’aide aux victimes du tremblement de terre au Népal. Quelque deux semaines après le séisme, plus de 330 millions de dollars avaient été fournis directement ou promis.

L’Inde, la Chine et plusieurs autres pays ont rapidement réagi en envoyant des équipes d’aide et de secours. L’acheminement des services de secours aux personnes dans le besoin au cours des premiers jours qui ont suivi le séisme a toutefois été compliqué par l’éloignement de nombreux villages du réseau de transport existant, la congestion de l’aéroport international de Katmandou et la pénurie de camions lourds, d’hélicoptères et d’autres véhicules capables de transporter des fournitures. En outre, les débris du tremblement de terre – ainsi que les « villes-tentes » érigées dans les rues et autres zones ouvertes par les habitants de Katmandou qui craignaient de rentrer chez eux – ont contribué à rendre de nombreuses rues de la ville pratiquement impraticables, ce qui a entravé les efforts des sauveteurs pour atteindre les personnes encore coincées dans les décombres. Les débris ont été progressivement dégagés.