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Votre relation « on-going, off-going » a-t-elle un avenir ?

Phovoir/
Source : Phovoir/

Avec tant d’incertitudes dans la vie, de nombreux couples puisent leur soutien dans la stabilité de leur relation. En s’unissant, ils naviguent en équipe dans leurs hauts et leurs bas.

Pour autant, tout le monde n’atteint pas (ou ne désire pas) la permanence relationnelle. Et parmi ceux qui recherchent la stabilité relationnelle, beaucoup n’y parviennent pas. La plupart des couples connaissent des hauts et des bas et s’engagent dans une certaine mesure dans la résolution de conflits. Au fil du temps, les partenaires découvrent de nouvelles façons de communiquer et de négocier, renforçant souvent leur lien dans le processus.

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Pour certains couples, la rupture n’est pas difficile à faire, mais elle est facile à défaire

Dans certains couples, lorsqu’un conflit survient, les couples préfèrent se séparer plutôt que de se réconcilier. Par conséquent, ces relations s’arrêtent et redémarrent réellement, en fonction de l’insatisfaction (souvent temporaire) de l’un ou des deux partenaires. Les individus impliqués dans de telles relations éprouvent de l’incertitude et de l’anxiété pendant la période de séparation et se demandent si l’état de leur union est voué à la pérennité ou à la dissolution.

La réponse dépend de leur état d’esprit pendant la séparation et du degré auquel ils sont prêts à s’investir activement dans la relation.

Out of Sight, Out of Mind ? Ou, l’absence rend le cœur plus tendre?

Certains couples semblent  » rompre  » après chaque dispute importante. Pourtant, la séparation est prévisiblement temporaire. Après un certain temps de séparation, le partenaire qui a quitté le navire (cette fois) reconnaît l’impulsivité de ses actions et cherche à se réunir. Dans les relations où les deux partenaires se retirent régulièrement dans leur coin respectif en réponse à la discorde relationnelle, ils finissent par se calmer et concluent qu’ils sont mieux ensemble.

Une des caractéristiques des relations cyclistes est la persistance des pensées. Au lieu de disparaître de la vue et de l’esprit, les couples qui se séparent conservent fréquemment des pensées et des sentiments romantiques pour leur ex-partenaire temporaire – ce qui conduit à la réconciliation. Cependant, de nombreux couples pris dans ce cycle se demandent s’il existe un moyen d’aplanir la route rocailleuse et de forger un chemin permanent vers l’avant.

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Si vous êtes pris dans un schéma cyclique avec un partenaire qui préfère prendre un temps mort plutôt que de parler, la recherche suggère que les comportements d’entretien relationnel peuvent ouvrir la voie à un avenir positif.

La dynamique du recyclage relationnel

Dailey et al. ont étudié les impacts relationnels de la rupture et de la réconciliation au sein des relations amoureuses. Dans une étude judicieusement nommée « On-again/off-again dating relationships » (2009), ils ont constaté que les couples qui se sont séparés et réconciliés étaient moins susceptibles de signaler des caractéristiques relationnelles positives (comme recevoir de l’amour et de la compréhension de la part des partenaires) et plus susceptibles de signaler des aspects négatifs (comme l’incertitude et la mauvaise communication) que les couples qui étaient restés ensemble. Ils ont en outre constaté que plus les ruptures et les renouvellements étaient nombreux, moins les caractéristiques relationnelles positives étaient rapportées et plus les aspects négatifs étaient importants.

Pourquoi les couples se séparent et se recomposent ? De manière intéressante, Dailey et al. ont découvert que la réponse reflétait une dynamique relationnelle interne. Plutôt que des forces externes, telles que la distance géographique, des horaires difficiles ou une famille ou des amis désapprobateurs, ils ont constaté que des facteurs internes, tels que l’engagement et la satisfaction relationnelle, semblaient distinguer les relations cycliques de celles qui ne l’étaient pas.

Le rôle des comportements d’entretien relationnel

Dans une étude ultérieure, Dailey et al. (2010) se sont concentrés sur les comportements d’entretien relationnel, car les relations on-again/off-again impliquent des communications continues après chaque rupture.

Dans un échantillon de 487 participants, ils ont comparé les relations on-again/off-again (cycliques) aux relations non cycliques. Ils ont constaté que, comme prévu, les partenaires dans les relations on-off s’engageaient dans moins de comportements d’entretien que les partenaires dans les relations non cycliques. Pourtant, ils ont également découvert que, contrairement à leurs prédictions, les partenaires des relations on-off ne s’engageaient pas dans plus de comportements de maintien relationnel dans la phase post-dissolution, par rapport aux partenaires qui n’avaient pas d’antécédents de renouvellement de leurs relations.

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Leur étude a également permis de rapporter quelques exemples de comportements spécifiques. Par rapport aux partenaires relationnels stables, les partenaires intermittents ont partagé qu’ils étaient moins patients, moins coopératifs et même moins polis sur le plan conversationnel avec leurs proches. Ils ont également déclaré être moins susceptibles d’inclure leur partenaire dans leurs réseaux sociaux.

Dailey et al. ont noté que la diminution de l’attention portée à l’entretien relationnel pourrait expliquer les multiples ruptures que les partenaires intermittents connaissent dans leurs relations. Comme les comportements d’entretien soutiennent la stabilité relationnelle, dépenser moins d’efforts sur cette composante importante rend plus difficile la réalisation de la solidarité relationnelle.

Le rôle de l’incertitude

Des recherches plus récentes menées par Dailey et al. (2012) ont porté sur la stabilité perçue dans les relations on-ain/off-again. L’une de leurs conclusions était que les couples dont les relations continuaient à suivre un cycle entre des périodes où ils étaient ensemble et séparés rapportaient un niveau d’incertitude plus élevé, suggérant une ambivalence relationnelle.

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L’étude de 2012 a interrogé 177 personnes qui étaient ou avaient été dans une relation on-again/off-again, le nombre de ruptures et de renouvellements allant de un à six. Ils se sont concentrés sur les couples qui étaient dans des relations cyclistes, en les distinguant des couples dont les relations étaient stables ou dissoutes. Ils ont notamment constaté que les couples du groupe des relations cycliques rapportaient davantage de comportements axés sur le maintien de la relation, une résolution inefficace des conflits et des sentiments persistants.

Les étapes pour rester ensemble

Ensemble, ces études semblent suggérer que pour les couples qui recherchent un engagement relationnel et la permanence, s’engager activement dans un comportement conçu pour maintenir les relations donnera le meilleur retour sur investissement.

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