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L’importance de déclarer ces incidents
Les experts en sécurité des patients soutiennent que les causes profondes des quasi-incidents et des événements indésirables sont similaires (1, 5). Par conséquent, la détection des causes profondes des quasi-accidents peut nous aider à corriger ces causes et à prévenir de futurs événements indésirables. L’objectif d’un système de déclaration est d’identifier et d’éliminer les causes profondes des incidents (et non pas simplement de compter les événements) et cet objectif peut être atteint par les quasi-incidents (1). En outre, un faible pourcentage d’incidents conduit à des événements indésirables. Ainsi, l’accent mis sur la déclaration des événements indésirables aboutit à une petite base de données avec des données insuffisantes pour l’analyse. Par conséquent, en déclarant les presque-accidents, nous pouvons avoir une grande base de données pour l’analyse (1, 5).
En outre, les déclarants de presque-accidents ne risquent pas d’être blâmés, d’avoir honte ou d’être poursuivis en justice. Par conséquent, cela peut influencer positivement la volonté du personnel de signaler ces incidents sans aucune crainte. Même, les déclarants peuvent être primés ou récompensés en raison de leurs efforts pour prévenir les dommages (2, 4).
La déclaration de ces incidents peut fournir une variété d’informations sur les pratiques de gestion des erreurs réussies ainsi que sur les faiblesses. Les incidents de type 1 ne sont pas révélateurs d’une faiblesse organisationnelle. Ils indiquent que les plans et actions prédéterminés sont corrects. Par conséquent, nous pouvons recueillir des informations pour évaluer l’efficacité de ces plans. Les trois autres types d’événements indiquent une faiblesse du système (organisation) de soins de santé pour concevoir des mesures formelles appropriées afin d’empêcher la continuation des événements. Par conséquent, nous pouvons collecter des informations sur notre faiblesse à développer des mécanismes formels de prévention et sur les points de notre processus qui nécessitent de tels mécanismes. En outre, le signalement des quasi-incidents de type 2 aide les organismes de santé à identifier les actions efficaces non planifiées et accidentelles et à prendre des décisions pour les formaliser. Les incidents de type 3 nous aident à évaluer nos procédures de détection et d’intervention et l’utilisation accrue des ressources pour détecter et atténuer les événements. En outre, les incidents de type 4 montrent la faiblesse de l’organisation dans la détection précoce des événements après avoir atteint le patient. Comme je l’ai dit plus haut, chacun de ces quatre types d’incidents fournit des informations et des points de vue différents sur les erreurs liées aux soins de santé et sur les pratiques de gestion des erreurs. En conclusion, les incidents évités de justesse et les incidents sans préjudice peuvent fournir des informations précieuses dont une grande partie ne peut pas être capturée par les systèmes de déclaration des événements indésirables, par conséquent, la déclaration de ces incidents devrait être encouragée ; cependant, la nécessité de développer une grande base de données et d’employer plus de personnel pour la gestion des données devrait également être considérée.