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Syndrome de l’ongle vert

Le syndrome de l’ongle vert (SOG) est une infection des ongles qui entraîne une décoloration verdâtre des ongles, également appelée chloronychie. La décoloration verte varie du bleu-vert au vert foncé en passant par le gris bleuté. Comme la décoloration se situe sous l’ongle, elle ne disparaît pas au lavage ou au frottement. L’affection est généralement limitée à un ou deux ongles et peut concerner les ongles des mains ou des pieds. L’ongle n’est généralement pas douloureux ; cependant, la peau autour de l’ongle, y compris la cuticule, peut être enflée, sensible ou rouge.

Le syndrome de l’ongle vert est causé par une bactérie appelée Pseudomonas aeruginosa. Cette bactérie prospère dans les environnements humides, comme les jacuzzis, les solutions pour lentilles de contact, les éviers et les éponges de bain. Lorsqu’elle se développe, elle produit des pigments verts caractéristiques appelés pyocyanine et pyoverdine. Ces mêmes pigments confèrent la couleur verte de la chloronychie.

Deux facteurs de risque majeurs prédisposent au GNS. Le premier facteur de risque est lorsqu’un ongle se décolle anormalement du lit de l’ongle ; on parle également d’onycholyse. Lorsque l’ongle se détache du lit de l’ongle, le joint étanche formé par la peau sur l’ongle est perdu. Cela crée un espace sous-unguéal qui recueille la saleté et les débris et peut permettre à P. aeruginosa d’y pénétrer. Un traumatisme de la zone située sous l’ongle contribue à l’onycholyse. Les personnes à risque de se séparer des ongles sont les jardiniers, les concierges et les plombiers. Le deuxième facteur de risque important est un environnement humide. La peau sèche est rarement colonisée ou infectée par P. aeruginosa. Les ongles immergés de façon répétée dans l’eau sont sensibles. Les femmes au foyer, les laveurs de vaisselle, les cuisiniers et le personnel de santé sont plus susceptibles de présenter un GNS. Il convient également de noter que le port de chaussures serrées pendant une période prolongée, notamment pendant l’exercice, est associé au GNS. Ce phénomène a été observé chez les recrues militaires et les joueurs de football. Les facteurs de risque mineurs du GNS comprennent le psoriasis des ongles et les infections fongiques des ongles.

L’aspect clinique du GNS en fait un diagnostic facile pour un dermatologue. Cependant, en cas de doute, un échantillon d’ongle peut être prélevé pour culture.

Le syndrome de l’ongle vert répond bien au traitement. La thérapie consiste à couper la partie détachée de l’ongle, à garder les ongles secs et à éviter les traumatismes de la zone. Des antibiotiques topiques, comme la bacitracine ou la polymyxine B, appliqués deux à quatre fois par jour, guérissent la plupart des patients s’ils sont poursuivis pendant un à quatre mois. Par ailleurs, l’eau de Javel, diluée dans une proportion de 1:4 avec de l’eau, est efficace pour supprimer la croissance de P. aeruginosa lorsqu’elle est appliquée localement sur les ongles affectés. Le vinaigre (acide acétique) a également été signalé comme étant utile à cet égard. Il est parfois nécessaire de retirer l’ongle en cas d’échec d’un traitement plus conservateur. Dans ces moments-là, un antibiotique oral, tel que la ciprofloxacine, est souvent prescrit.

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