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Théorie marxiste de l’aliénation

Naissance de la théorie de l’aliénation

Développée par Karl Marx, la théorie de l’aliénation ou  » Entfremdung  » postule que le capitalisme a déformé les relations humaines qui ne sont pas contrôlées par les participants eux-mêmes. Cela conduit à son tour à la séparation des choses qui s’appartiennent naturellement les unes aux autres, ce qui entraîne ensuite un antagonisme dans les choses qui sont en ordre.

Théorie marxiste de l'aliénation

cristina bernazzani/dollar photo club

Qu’est-ce que l’Entfremdung ?

L’Entfremdung désigne l’aliénation sociale des personnes par rapport à leur nature humaine en raison du résultat de la vie dans une société stratifiée. Elle a été présentée dans les Manuscrits économiques et philosophiques de Marx de 1844 (1927). Ses racines philosophiques se trouvent dans « L’essence du christianisme » de Ludwig Feuerbach (1841), qui affirme que le concept de « Dieu » a séparé l’être humain de ses caractéristiques naturelles. Dans ‘L’Ego et les siens’ (1845), Max Stirner étend la théorie de Feuerbach pour inclure ‘l’humanité’ comme concept aliénant alors que Marx et Engels débattent dans ces philosophies dans le livre ‘L’idéologie allemande’ (1845)

La conclusion tirée du débat

Au sein du mode de production capitaliste, l’individu perd le contrôle de son travail. Il perd sa capacité à penser, à déterminer son destin, à définir ses relations avec les autres et à posséder des choses de valeur. En définitive, les travailleurs perdent la liberté de penser par eux-mêmes et de prendre leurs propres décisions puisqu’ils n’ont aucun contrôle sur leur travail. Ils ne sont pas propriétaires des biens qu’ils produisent et n’ont pas la liberté de produire ce qu’ils veulent. Ainsi, l’individu devient animal dans sa pensée car il perd sa capacité à penser. Ses objectifs sont orientés vers des activités qui sont possédées et dictées par la bourgeoisie.

Types d’aliénation selon Karl Marx

1. Produit du travail

L’individu est aliéné des produits qu’il fabrique car il n’en est pas propriétaire lui-même. Il en est propriétaire et en dispose par la bourgeoisie. Ainsi, il ne peut pas être propriétaire des choses qu’il produit. Il est payé au salaire minimum et le rendement de son travail est considérablement faible. Cela conduit à l’exploitation du travailleur.

2. Acte de production

Les travailleurs n’ont pas le contrôle du processus de production. Les conditions et l’organisation du travail sont toutes déterminées par la bourgeoisie sans tenir compte de l’individu. La division du travail aggrave encore cette aliénation.

3. En tant que producteur

De lui-même en tant que producteur autrement appelé ‘Gattungswesen’ (espèce-essence)
Selon Marx, la capacité à façonner consciemment les choses qui nous entourent est ce qui fait l’humain. Cependant, le capitalisme enlève le ‘Gattungswesen’ ou l’essence de l’être humain. Le travail de l’individu est forcé et contraint.

Le type de travail que l’on fait faire à l’individu n’a aucune corrélation avec ses intérêts ou sa passion. La richesse créée par le travailleur est la propriété de la bourgeoisie, mue par la maximisation du profit. Cela conduit au renforcement des classes dans la société, ce qui entrave la capacité de l’individu à déterminer ses actions.

4. Des autres travailleurs

Sous le capitalisme, le travailleur est considéré comme une entité qui peut être utilisée et échangée pour maximiser la production et les profits. Les travailleurs sont retranchés dans le monde de la concurrence acharnée pour obtenir le salaire maximum possible de la bourgeoisie, qui à son tour essaie d’obtenir le maximum de travail du travailleur. Cette aliénation découle aussi inévitablement de la structure de classe et de la division de la société.

Conclusion

La théorie de l’aliénation de Marx n’est pas épargnée par les critiques. Les critiques font valoir que le marché libre d’aujourd’hui permet aux gens de détenir des actions dans des institutions privées. Cela signifie que les bénéfices appartiennent aux actionnaires et non à une seule personne. L’esprit d’entreprise permet à chacun de poursuivre ses intérêts en lui offrant de nombreuses opportunités. En termes de travail intellectuel, de nombreux hommes moyens emploient leurs compétences dans un travail qu’ils aiment et participent à d’autres activités extrascolaires qu’ils apprécient.

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